Nous
arrivons enfin à l’hôtel Mara Sopa Lodge pour
le dîner. Malgré sa taille (plus de 80 chambres)
il est encore une fois d’un très bon standing et
les lodges sont très confortables. Un couple du groupe
à même la chance d’avoir une suite. Un écriteau
dans la salle à manger nous indique que nous sommes à
2104 mètres d’altitude. Les nuits sont plutôt
fraîches dans le parc !
La journée se termine à 22h00 par une attraction
plutôt insolite. Des restes de nourriture de l’hôtel
sont donnés à un groupe de hyènes qui a l’air
plutôt habitué au petit manège puisqu’elles
attendaient bien sagement l’heure du dîner. En 28
secondes, 33 centièmes, tout est dévoré et
il ne reste plus rien ! Nettoyé ! Pas de vaisselle à
faire.
l’hôtel Mara Sopa Lodge
sa
piscine ...
...
ses lodges
Le
lendemain matin, levé à 6h30 pour changer. Nous
partons à 7h30 pour le premier des trois safaris prévus
dans le parc. Nous découvrons de jour les pistes empruntées
la veille au soir avec cette fois ci une magnifique lumière
rasante du soleil levant sur la savane. La densité d’animaux
apparaît un peu moins élevée qu’a Amboseli,
surface du parc oblige. La nature et le relief sont aussi complètements
différents et je dirais que Masaï Mara est le parc
le moins dépaysant des trois parcs que nous ayons visités.
On se croirait presque en Provence à part le fait que je
n’ai jamais encore vu de troupeaux de gnous ou de zèbres
en liberté vers Aix et sa région !
Antiloppes
au levé du soleil
Troupeau
de girafes
Nous
sommes en pleine migration de gnous et de zèbres et c’est
par centaines voir milliers que l’on pourra les observer
partout dans le parc. Les gazelles, antilopes, et girafes ne manquent
pas non plus, mais la bonne surprise sera le nombre de lions et
lionnes que l’on pourra observer pendant ces 2 jours et
même une lionne avec ses trois petits pour notre dernier
safari, un grand moment ! Il faut bien avouer que le garde mangé
est bien fourni, ceci expliquant peut-être cela. Par contre,
nous ne verrons plus d’éléphants.
Voir les bébêtes du Masai
Mara
La
recherche d’animaux est assez frustrante et l’on peut
rouler pendant une demi-heure (voir beaucoup plus) sans voir le
moindre animal ! Pour le repérage des bébêtes,
c’est bien simple, il suffit bien souvent de repérer
les attroupements de minibus au loin et de foncer pour espérer
avoir une bonne place. C’est comme ça que l’on
verra notre seul et unique guépard du séjour. Les
guides s’échangent aussi des infos entre eux via
leurs cibies sur les bons plans dans le coin. Notre guide travaillait
depuis 15 ans dans les safaris, et connaissait un nombre incalculable
de personnes. Et forcément, en 15 ans de safari, on en
voit des « vertes et des pas mûres » comme on
dit chez nous (désolé, je ne connais pas la version
en swali). En voici un petit florilège :
Alors
qu’il roulait avec le minibus dans la savane avec deux touristes
française à bord, ils arrivent face à un
éléphant. Celui-ci se met alors à les charger
brusquement et explose le pare- brise avant du minibus et fait
reculer celui-ci sur quelques mètres. Après quelques
minutes, l’éléphant se calme et rebrousse
chemin. Bilan : il y avait des éclats de verre partout
dans le minibus et les deux touristes françaises en état
de choc s’étaient fait dessus avant de jeter leur
appareil photo par le toit du minibus dans la panique !
Dans
le même registre, alors que le minibus est plein et qu’une
passagère occupe le siège conducteur, un phacochère
surgissant de nulle part déboule sous les roues avant du
minibus. Le problème, c’est que le phacochère
ne courrait pas pour rien (pour une fois) et qu’il avait
à ses trousses un …. lion ! Bilan : le lion dévore
le phacochère sous les roues avant du minibus avec les
cris et hurlements du phacochère qu’on imagine et
…. encore une banquette à nettoyer ! A propos du
phacochère, il est réputé pour être
l’animal le plus stupide d’Afrique. Quand un lion
lui court après, il court, court, jusqu'à ce qu’il
oublie pourquoi il courrait … et se fait finalement bouffer.
Moins
drôle : durant les périodes de sècheresse,
la nourriture peut se faire très rare. Et il arrive que
les fauves se bouffent entre eux. C’est ce qui arriva à
un pauvre guépard qui se fit soudain attaquer par deux
de ses « copains » affamés et ceci sous les
yeux des touristes. Une scène qui a apparemment marqué
notre guide. La dure loi de la savane.