La Jordanie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Circuit UCPA en jordanie : Des montagnes bleues et roses de Pétra au désert du Wadi Rum en passant par Dar El Beida et les canyons du Wadi Araba.

 

 

 

Je vous propose de découvrir une partie de la Jordanie à travers le circuit UCPA " De petra au Wadi Rum " effectué en octobre 2010.

La Jordanie fait partie de ce que l'on considère comme le « berceau de l'humanité » avec 14 autres pays comme l'irak par exemple. C'est aussi un pays chargé d'histoire. Moïse y a fait un passage remarqué lors de son exode d'Egypte et dans sa tentative (avorté) de rejoindre Jérusalem. Bref, un pays qui facine de part son histoire et ses lieux mythiques.

 

Welcome in Jordania

 

Premier bon point pour ce voyages, c'est un vol directe sur Royale Jordanian. Les avions sont modernes et il y a même des films en français.
Nous serons 12 personnes ce qui me semble raisonnable. 
Notre arrivée se fait dans les temps. Seul bémol, Matthieu du groupe s'est fait piquer son sac à dos ou plutôt, les 2 sac à dos étant identiques, la personne a pris le mauvais. Matthieu se retrouve donc avec des petites culottes et petits débardeurs. Pour un mec de 1,90 m, ça risque de pas le faire. Voilà ce qui arrive quand tout le monde achète son sac à dos à Décathlon ! Heureusement, Il récupérera son sac le lendemain matin à l'hôtel non sans avoir entre temps acheter une panoplie de survie jordanienne (pour rien !).

Après une nuit à Amman dans un quartier sans aucun charme, nous faisons connaissance avec notre guide, Ali. Départ pour le mont Nebo réputé pour être le lieux où Moïse serait mort (à 120 ans le pépère !)  avant de pouvoir atteindre la terre promise. On recherche toujours des traces du prophète mais sans succès à ce jour.
Honnêtement, le site n'a rien de transcendant à part la symbolique du site.

 

Départ en suite pour la mer morte qui porte bien son nom puisque aucun organisme vivant n'y survit. On a tous hâte de nous baigner et de vivre l'expérience de l'eau saturée de sel. Pour vous donner un ordre d'idée, la salinité moyenne de l’eau de mer oscille entre 2 et 4 %, celle de la mer Morte est d’approximativement 27,5 %.
Pour continuer dans les chiffres, nous sommes ici à l'endroit le plus bas de la planète : - 417 mètre en dessous du niveau de la mer "vivante".
Petit détail intéressant, les uv, responsables des coups de soleil, sont filtrés ici à 90%. L'explication est très simple : tout comme l'exposition aux UV augmente avec l'altitude, elle diminue plus on descend en dessous du niveau de la mer. On peut donc "théoriquement" se passer de crème solaire :-)
Par contre, les infra rouges eux, ne sont pas filtrés ! Et ça se sent niveau température.

 

La mer morte, ba, c'est mort de chez mort, pas un kebab, rien !

 

Le grand rift est-africain passe aussi par ici. De quoi perdre le sens de l'équilibre

 

La mer morte et ses superbes plages

 

Départ en suite pour le château de Kerak. Exit le Wadi Mujib. Nous passons juste devant l'entrée du site dépités pour ceux qui connaissent car cette randonnée vaut vraiment le détour ... Et oui, on est dans un voyages "organisé" ...

Le château de Kerak fait parti des places fortes construites au 12ième siècle par les croisés au temps des ... croisades. Ce château est un excellent exemple de la détermination de l'époque pour libérer les lieux saints. On peut y voir un impressionnant dédale de galeries et de pièces sous terraines. Renaud de Châtillon en fut l'un des locataires les plus connus ( et acharné ). Il fut plus particulièrement connue pour son gout prononcé pour la torture et plus généralement sa cruauté "gratuite". Il finira décapité par Saladin lui même après après une ultime exaction et le siège du château.

 

Pas paresseux ces croisés !

 

Comme on a pris du retard, on zappe la "magnifique" route des rois ! Merci Ali pour l'organisation et le timming ...
Nous voici arrivés au village de Dana et dans notre guest house 5*.

Au programme de cette nouvelle journée, une randonnée matinale dans la réserve de Dana (non, la chanson "Dans la vallée de Danna" n'a rien à voir avec ce site ! )
Le site ressemble de loin à ce que l'on peut voir dans certains parcs de l'Utah au Etats Unis, notamment  la couleur de la roche.

 

 

 

Puis nous reprenons le minibus pour un chateau nommé Shaubak. Après un petit tour du propriétaire, Ali nous parle d'un escalier sans fin de 365 marche qui s'enfonce dans la montagne permettant d'accéder à la réserve d'eau du chateau. L'escalier est très dangereux et forcément très sombre et il nous demande de ne pas y descendre. Et devinez qu'est ce qu'on a fait ? 

 

Le chateau de Shaubak

 

 

Nous rejoignons ensuite le site du "Sicq al Barid" ("Little Petra") et le village néolithique de Beidha, vestiges satellites de Petra, dans les entrailles du Djebel Garoun.

 

Le Sicq al Barid

 

Nous arrivons en suite au campement de Beidha, notre première nuit en bivouac.
Après le montage des tentes, nous passons la soirée à manger et à discuter. Il fait nuit assez tôt, au environs de 18h. Surprise, nous avons droit à des visiteurs inattendus, des chats sauvages !
Stéphane, mon colocataire de tente lance pour plaisanter que nous devrions faire gaffe et fermer notre tente histoire de ne pas avoir de mauvaises surprises. Tout le monde lui emboite le pas et stupeur, les chats ont effectivement eu le temps d'investir quelques tentes, et pire, ont pissé sur un duvet ! Je vous le donne en mille ? C'est sur notre tente que c'est tombé et sur le duvet du pauvre Stéphane qui nous avait pourtant tous alertés. Mon duvet lui est encore chaud preuve que j'avais aussi un locataire. Ce qui est bien avec la pisse de chat, c'est que ça ne sent pas fort du tout, et surtout, ce n'est pas persistant ...
Bref, vous l'aurez compris si vous passez dans le coins, prenez vos précautions avec les minous !

 

 

La nuit est mouvementé. Entre les 4x4 qui passent, les meutes de chiens qui se prennent pour des loups et l'arrivée de la brume, je n'ai pas beaucoup fermer l'oeil. Certain qui dormait dehors se retrouve avec le duvet trempé. Le réveil est un peu dur ...

 

 

Nous partons assez tôt pour rejoindre le site de Petra à pied. Cette balade à flanc de falaises et sur un chemin escarpé que l'on croirait par endroit creusé dans la roche est l'accès caché à la cité de Petra. Cela restera pour moi l'un des plus beaux moments du voyages. Nous découvrons à l'issue de la grimpette le temple d "Ed Deir" (le monastère) et son belvédère aérien qui domine les précipices de roches volcaniques dévalant sur le Wadi Araba et son désert. En un mot, magnifique !

 

le temple d "Ed Deir" (le monastère)

 

Nous continuons sur notre avancé ou plutôt notre descente (800 marches !) vers ce qui constitue le coeur de Petra et là patatra (ok, c'est nul), mon ventre commence à faire des gargouillis bizarres. Mais ne psychotons pas, c'est juste un truc qui a du mal à passer, rien de grave (je vais bien tout va bien ! méthode Coué ! )

L'architecture de la partie centrale de Petra est un melting pot des différentes civilisations qui ont dominées la région à commencer bien sûr par les Nabatéens auteurs des plus beaux monuments taillés dans le grès comme le monastère (deir) et la Khazneh (le trésor), suivit des romains qui voyaient d'un mauvais oeil cette civilisation échapper à leur contrôle. Le christianisme amène la période byzantine et la construction d'églises dont il ne reste presque plus rien aujourd'hui en grande partie à cause de tremblements de terres. Les constructions dans les falaises des Nabatéens ont du bon ...
S'en suivent en suite presque 15 siècles d'obscurité sur Pétra avant que Jean Louis Burckhardt en 1812, un voyageur suisse, ne ramène à la lumière la cité oubliée. Imaginez un peu la tête du bonhomme lorsqu'il découvre ces merveilles et prends conscience de sa découverte !  

 

 

Nous prenons notre pique nique sur les hauteurs avec une vue magnifique sur toutes la série des tombeaux. Heureusement que la vue est sympa parce que le pique nique laisse à désirer : une tomate, un concombre, du pain et une tranche de salamis et un yogourt dont tout le monde s'inquiète quand à son niveau de fraicheur. Bref, c'est root's, c'est UCPA !
On peut admirer de gauche à droite la tombe palais, le tombeau Corinthien, le tombeau de la soie et le tombeau à l'urne.

 

 

Nous bifurquons en suite vers la gauche au lieu de continuer par le Siq. Nous nous retrouvons au bout d'environs 2 km à l'entrée de ce que j'appelle un slot canyon, sorte de faille très étroite creusé par l'eau dans la roche. Sans égaler les slots canyons de l'ouest américain, la balade ponctuée d'escalade est assez sympa même si il est préférable de parcourir les slots canyons quand le soleil est au zénith afin de profiter de beaux jeux de lumière sur la roche.
Nous finissons pas arriver vers ce qu'on appelle le tunnel, creusé par les Nabatéens afin de dériver l'eau et d'alimenter la cité. Contrairement aux apparences, le tunnel ne fait qu'une cinquantaine de mètres, rangez vos belle lampes frontales.

 

 

Nous arrivons à l'hôtel vers 17h après une journée bien remplie. Mon estomac commence à m'envoyer des signaux d'alerte que je décide plus ou moins d'ignorer (toujours la méthode coué) et je ne peux m'empêcher de profiter un peu du restau qui tranche forcément avec le pique nique du midi.

La gastronomie jordanienne s’inspire clairement de plats orientaux et méditerranéens. Mezzes (hors-d’oeuvre), mensaf (ragoût de mouton), koftehs (boulettes frites de blé et de viande hachée), felafels (croquettes de pois chiche), shis kebabs (brochettes de viande), beureks (feuilletés au fromage le plus souvent mais aussi à la viande), shawarma (pain à la viande). Nous, on mangera du poulet, du poulet, mais surtout du poulet.

1 heure du matin, tourista me voilà ! Sur une échelle de 1 à 10 de mon expérience de la tourista, je pense que j'étais bien à 8. Forcément, ça gâche un peu les vacances surtout quand le programme du lendemain prévoit la visite du reste de la cité et surtout la Khazneh, la cerise sur le pompon du cite !
Je reste impuissant scotché aux chiottes, une grande partie de la journée, dépité, .

 

la Khazneh (ce ne sont malheureusement pas mes photos)

 

Le Wadi Rum

Contrairement à d'autres déserts de dunes impressionnants par leur horizon sans fin, le désert de Wadi Rum impressionne surtout par la verticalité de ses roches. Ses jebels de grès variant du noir au jaune clair, avec une prédominance de rouge, se dressent à pic ajoutant au sublime des lieux. Certain donnent l'impression d'avoir fondu avec le temps, et présentent comme des coulures et des craquelures. Ils offrent donc de multitude de prises pour l'escalade. On a tout de suite envie d'y faire grimpette lorsqu'on les vois de loin. Le site est d'ailleurs devenue une destination réputé pour les grimpeurs depuis quelques années.
Ces roches, comme plantées dans les dunes, ont jailli il y a environ 30 millions d'années et, depuis, ont subi le poids du temps et de l'érosion. C'est la plus ancienne strate géologique connue de l'écorce terrestre. Aujourd'hui, après des millénaires d'accidents tectoniques et de vent, elles sont creusées, polies et stratifiées et s'élèvent jusqu'à 1854 mètres d'altitude. On comprend pourquoi ces paysages ont servi de décor à de nombreux films, dont Lawrence d'Arabie et Indiana Jones et la dernière croisade.

 

Notre magnifique 4X4 ... ou plutôt 3,5X2,5 !

 

 

Anecdote :
Je suis "exempté" de marche pour le premier jour. Il ne me semble pas que cela soit une bonne idée de marcher sous le soleil le ventre vide et surtout en état de déshydratation lié à la tourista. Je deviens donc passager clandestin du 4x4 déjà bien chargé par toute la logistique. On prend donc de l'avance sur le groupe avec le chauffeur/cuistot et nous roulons dans le désert entre les jebels depuis bientôt une bonne heure lorsque nous apercevons des grimpeurs à l'assaut d'une paroi bien à pic d'au moins 80 mètre de haut. On décide de s'arrêter pour les regarder quelques minutes et il me vient l'idée de faire une petite photo. Sauf que mon sac à dos qui était sensé être bien arnaché derrière le 4x4 n'est plus là. Passeport, appareil photo, argent, papier, tout est dedans. Petit moment de solitude ... tourista, perte de mes papiers ...
On décide de rebrousser chemin à la recherche d'une tache noir dans le sable. Je ne suis même pas en mode panique, trop crevé pour ça. Bien sûr, toutes les pistes se ressemblent et l'on n'est pas du tout sûr de pouvoir repasser exactement pour où on n'est arrivés. Heureusement, le cuistot a des yeux de renard du désert et arrive à repérer ma tache noir au bout de 3/4 d'heure de recherche. J'ai envi de lui faire la bise tellement je suis content mais je me dis qu'il va mal le prendre ...


 

 

Serte, c'est très beau, mais les paysages se ressemblent beaucoup et là ou nous sommes resté 5 nuits, 2 auraient largement suffit pour profiter du lieu. Ces 2/3 jours aurait largement été comblés par la visite d'autre site comme le canyon du Wadi Mujib !
Qui plus est, les "treks" organisés par le guide se résumaient presque tous à suivre les traces du 4X4 parti devant pour préparer le déjeuné du midi ou le bivouac du soir. Très frustrant donc de ne pas sortir des sentiers battus et de devoir se contenter de marcher dans le sable dans les traces laissées par les 4X4. Le meilleur moment pour moi aura donc été l'escapade vers l'arche de pierre de Burdha mais je m'attendais à plus de trek de ce genre.


Ne parlons même pas du "campements bédouins", censé être la cerise sur le pompon des 5 jours dans le Wadi rum. Amateur d'authentiques et de traditions, passez votre chemin !

 

Notre magnifique 4X4 intérieur cuir. Ne cherchez pas le contacts, y'en a plus. Tout se fait "aux fils" !

 

Le clou du spectacle, notre dernière nuit dans un véritable camp de bédouins en véritable parpaing naturel couvert de toile de jute (pour faire plus vrai). Vous aimez l'extérieur, vous aimerez encore plus l'intérieur !

 

Heureusement qu'il y avait le couché de soleil pour compenser.

 

 
Bref, vous l'aurez compris, mon ressenti global sur ce premier circuit UCPA (et peut-être mon dernier) est mitigé. Bien sûr, il y a les avantages de l'UCPA, cad voyager avec des personnes "jeunes" qui partagent bon état d'esprit et simplicité. Mais l'UCPA, à mon humble avis, use et abuse justement de cet état d'esprit 'roots" des participants et ne propose pas des prestations à la hauteur du prix qui pour ce voyages s'élevait quand même à 1500 € (1700 € maintenant !). En fait, quand je parle de l'UCPA, je devrais plutôt parler du tour opérateur a qui l'UCPA sous traite la totalité du voyages qui contrairement à l'UCPA(?), lui, doit faire des bénéfices.
La Jordanie reste quand même une formidable destination pour qui aime combiner nature et culture. Si c'était à refaire, j'aurai attendu afin d'y aller par mes propres moyens, chose tout à fait possible dans ce pays très touristique, mais forcément avec un minimum d'effort et de préparation, le prix de la liberté ...